Fais-tu partit des 30 % de travailleurs qui en sont atteints?
L’hyper stress, c’est quoi?
Il s’agit des effets d’un stress aigu ou d’un stress chronique qui induit un état de mal-être physique, émotif et cognitif qui nous conduit dans bien des cas vers l’épuisement professionnel.
Près de 30 % des travailleurs en sont atteints, et si rien n’est fait, c’est le burn-out assuré. Si ta qualité de vie au travail en a pris un coup, et si tu ressens certains des symptômes de mauvais stress énumérés ci-dessous, tu fais peut-être partie de ce 30% (1).
Les symptômes du stress négatif (2):
Irritabilité
Colère
Oublis
Trouble de la concentration
Consommation d’alcool, de tabac
Troubles alimentaires
Troubles du sommeil, terreurs nocturnes, cauchemars
Épaules tendues
Maux de têtes lancinants
Troubles de l’appétit, troubles digestifs
Douleurs musculaires
Réactions cutanées
Qu’est-ce qui cause cet état de stress?
Ces symptômes sont insidieux, ils s’installent lentement dans la vie professionnelle. Ils se développent au fur et à mesure que le stress augmente. Au début, on croit que c’est normal, mais viens un temps où l’on ne peut plus faire face à la pression. On se dit, non, ça ne va plus.
En général, une surcharge de travail peut en être la cause. On sent l’hyper stress se pointer lorsque la liste des choses à faire s’étire et qu’on commence à se demander comment on va faire pour y arriver. On n’arrive plus à prendre du recul et à fixer ses priorités. Le téléphone, les alarmes et les courriels regorgent de requêtes au point où on ne sait plus comment faire pour s’en sortir. Le plaisir de travailler fout le camp, les facteurs de stress se multiplient et plusieurs des symptômes de stress mentionnés ci-haut font leur apparition. Vient un temps où l’anxiété domine et où on se dit qu’on va éclater.
Composer avec le stress ou soumis au stress
Malheureusement, plusieurs personnes ne portent pas suffisamment attention à ces périodes de stress professionnelles intenses et finissent par « s’habituer ». Plusieurs gestionnaires et employés se disent qu’ils ont une bonne résistance au stress. Ils se sentent capables de poursuivre leur train-train quotidien malgré ce mal-être qui les accable (1). À force de faire face au stress, ils ont perdu toutes notions de bienêtre au travail. Leurs conditions de travail se sont tellement détériorées qu’ils ne réalisent plus qu’ils n’ont plus de moments pour relaxer.
Se faisant, ils retardent indûment à demander de l’aide et deviennent de véritables bombes à retardement. Ils risquent non seulement le burn-out, mais ils peuvent aussi endommager leur santé cardio-vasculaire (hypertension artérielle), souffrir de troubles musculosquelettiques, de risques de dépression, de troubles anxieux, et même de cancers. Le problème avec ça, c’est que certains troubles viendront hypothéquer leur santé physique et leur santé mentale pour le reste de leurs jours (1).
Qui est responsable ?
La majorité des gens attribue leur stress à leur lieu de travail. « 1 manager sur 2 (47 %) considère que son stress provient principalement du milieu de travail. Quant aux employés, la proportion est de 2 sur 5 (42 %). Un employé sur 4 (27 %) considère que son stress provient principalement de facteurs personnels, ce qui est nettement moins le cas pour les managers (20%) » (1).
L’entreprise dans tout ça
Les chiffres tout justes cités posent la question de la contribution de l’entreprise dans la prise en charge de ce problème. Elle doit s’attaquer à l’origine et aux conséquences du stress.
Je suggère que l’on porte plus attention aux doléances des employés. Certains employés auront identifié les causes de leurs stress. Il pourra s’agir d’un manque de communication claire avec les supérieurs immédiats, de charge de travail irréaliste, de manque de soutien, de manque de reconnaissance, de manque d’autonomie, etc.
Donc ce qui est souvent mis en relief, ce sont les risques psychosociaux. Il faut que l’entreprise accepte de porter attention à ces risques et qu’elle envisage de modifier sa culture et son organisation du travail. Il faut lutter contre le stress dans l’environnement de travail et cesser de voir le problème comme relevant seulement des individus. J’ajouterais qu’il faut mettre en place une démarche de prévention appuyée sur un bon plan d’action. C’est la seule façon valable de vaincre ce fléau, et de faire obstacle à l’absentéisme et à la souffrance qui en découleront tôt ou tard.
L’Employé
Tu dois être à l’écoute des signaux que t’envoie ton corps, porter attention aux effets du stress, ne pas te surestimer, ne pas considérer un stress trop élevé comme normal. Demander de l’aide à ton supérieur immédiat, utiliser les ressources de l’entreprise en matière de santé. Simplement dire non à la surcharge. Eh oui, ça se fait!
Tu dois t’efforcer d’identifier les sources de stress qui te frappent au quotidien, et trouver des stratégies pour les évacuer et les endiguer. De façon générale, il peut être bon de :
Faire de la méditation de pleine conscience et des exercices de respiration;
Se donner un horaire qui limite le temps de connexion;
Faire de l’activité physique;
Ne pas abuser de l’alcool ou d’autres substances;
Avoir une bonne hygiène de vie et de sommeil;
Entretenir de bonnes relations professionnelles et sociales;
Se donner des règles de vie qui permettent d’assurer un bon équilibre travail-famille;
Etc.
Enfin, l’hyper stress, ce n’est pas normal. Ce qui est normal, c’est de prendre soin de soi, de se déstresser, d’arrêter de constamment travailler sous pression, de renouer avec le stress positif et les pensées positives, et, au final, il n’est pas interdit d’être un peu Zen!
Amélie, ta coach
Sources :
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